CINE-CONCERT sur deux films de Charley Bowers
« Le Roi du Charleston » & « Bricolo inventeur »
(à partir de 6 ans)
(photo Gilbert Dieudonné)
Clavier, percussions : Sébastien Paindestre
Saxophone, percussions : Franck Roger
Extraits « le Roi du charlestone », enregistrement public du ciné-concert au Festiva’son en mai 2014
Extrait de Bricolo Inventeur, enregistrement public du ciné-concert au Festiva’son en mai 2014
L’utilisation de la musique au cinéma
L’accompagnement musical est né avec le début du cinéma (souvent un simple piano) pour attirer les gens dans les salles et pour couvrir le bruit des premiers projecteurs. Une autre hypothèse serait que la musique réduisait l’angoisse des spectateurs face à ces ombres nouvelles projetées sur grand écran dans le silence. Au début il y avait sans doute très peu de lien entre l’image et la musique jouée. Le lien entre la musique·et l’image s’est fait au court des années suivantes avec des codifications. En 1907, Gaumont publia le·Guide Musical.
L’objectif du ciné-concert proposé par le collectif de La Fabrica’son est de faire découvrir à un jeune public la manière dont se déroulaient à l’époque les projections des films muets : un orchestre accompagnait et improvisait en direct sur le film, cette pratique s’arrêta à la création du cinéma parlant autour des années 30.
Qui est Charley Bowers ?
Né en 1889, Charley Bowers, génie du cinéma et de l’animation, il a finit comme son contemporain Georges Méliès oublié de tous avant d’être redécouvert par la médiathèque de Toulouse il y a quelques années et grâce à une réédition d’un coffret DVD. Plus connu en France sous le nom de « Bricolo ». Funambule puis caricaturiste pour la presse il est le créateur de « PIM PAM POUM » en 1912, une série de dessin animés. A Partir de 1917 Charley Bowers réalise une douzaine de films de court-métrage mêlant les techniques d’animation d’objet à des prises de vue réelles.
Le Roi du Charleston (1926) 22’14
L’occasion de découvrir une nouvelle facette d’un talent qui ne se départit pas pour autant de ses traits les plus reconnaissables : poésie (un poisson rouge dansant le Charleston) et incongruité farfelue (superbes gags visuels des pas de répétition dessinés au mur). Enfin, cerise sur le gâteau, Bowers fait ici œuvre de tolérance, le happy-end final mettant à mal les canons de beauté déjà oppressants de l’époque. Un artiste complet… et humaniste. (DVD Classik)
Bricolo inventeur (1927) 11’30
Ou la confirmation que Bowers avait une conception plus qu’intelligente de son art. Ainsi, il faut voir ici comment le comique tourne à son avantage un gag vieux comme le monde, si éculé qu’il pouvait déjà prétendre à l’époque au titre de canular le plus employé du 7° Art : la glissade sur peau de banane. Ce véritable sport national du Hollywood de l’époque est ici utilisé jusqu’à épuisement, grâce à une idée de scénario géniale : inventer la peau de banane anti-dérapante. La multiplication des chutes sur glissade atteint ici au sublime, avec multitude de variantes et d’invention comique. Sûrement pas le film le plus abouti de Bowers en matière de poésie, mais un des plus efficaces « zygomatiquement » parlant. (DVD Classik)